> Vous cherchez une idée couture ? 10 astuces pour booster votre motivation

feux d'artifice

Après le rush des masques, le rush des cadeaux DIY.

Fatiguée de la couture ?

Je vais vous montrer en 10 points comment dynamiser votre motivation comme Billy le Coyote court après Bip-bip.

Parfois, vous devez vous arrêter de coudre, de dessiner des modèles, de prendre des notes, pour ne pas paraître asocial.

Parfois, vous commencez des projets à la pelle, vous collectionnez les sacs (plastiques) où s’entassent chaque projet – chaque projet a son propre sac, quand même.

Parfois, vous avez une baisse de motivation. Vous sortez quelques « vieilleries » pour réparation – on verra ensuite pourquoi ces guillemets.

C’est aussi ce qui m’arrive ces derniers temps. Les cadeaux faits mains attendront Pâques, vu l’absence de grand repas de famille cette année. Ou alors, la motivation a changé de bord : j’essaie de nouveaux types de plats, sans viande – et j’essaie surtout de prendre mon temps pour ne rien cramer.

D’ailleurs, si, vous aussi, vous sentez un vent de changement soufflez chez vous, n’hésitez pas à en parler en commentaire, j’aime l’enthousiasme de la nouveauté !

"make this day great !"
Faites de cette journée une super journée ! Photo de Alexas Fotos provenant de Pexels

Alors que faire ?! Voici 10 astuces testées et approuvées – par moi-même – pour se motiver et commencer une nouvelle année couture. C’est parti :

1 – Rangez votre espace couture

Si vous avez suivi mes conseils, vous avez sans doute gardé vos coupons, vos chutes, vos vêtements tâchés, trop petits, usagés.

Et c’est une bonne chose !

Peut-être comme vous, je suis une désordonnée et, en même temps, un monstre d’organisation.

Je peux me perdre dans les vêtements sortis, les patrons re-re-re-modifiés, les projets en tous sens. Mais dès qu’un projet est terminé, je me force à tout ranger à leur place, et à ne pas trouver une autre place à chaque chose.

C’est un entraînement permanent. Ça viendra chez vous aussi, vous verrez.

Il y a quelques exceptions. Je vous montrerai dans la vidéo de la semaine prochaine, les ajustements, les arrangements, la nouvelle disposition de mon atelier couture.

Ranger est un excellent moyen de se remettre dans l’ambiance couture. 3 voies pour un rangement inspirant :

  • Vous rangez par couleur ? Essayez par matières
  • Réorganisez les motifs et regardez-les sous un autre jour
  • Cherchez les cachettes et triez ce que vous trouvez :
    • les laize de tissus ou les vêtements ensemble
    • les grandes chutes triés selon qu’ils sont clairs ou foncés
    • les petites chutes coupés en tout petit morceaux pour rembourrer.

2 – Ressortez vos idées couture : faites le travail de préparation ennuyeux

Le traçage du patron, la découpe des petites pièces de patron, l’assemblage du modèle imprimé, bref tout ce qui précède le fameux moment où vous vous installez devant votre machine à coudre.

Puisque, de toute évidence, vous ne souhaitez pas vous installer durablement devant votre machine, pourquoi ne pas utiliser ce temps pour préparer les patrons qui vous ont fait envie ?

Devant un film, une série que vous aimez, ou tout simplement écouter de la musique ou un podcast couture.

Sans aucune pression, et le temps consacré n’est pas perdu, puisque vous avancez dans une activité chronophage.

La limite, c’est la découpe du tissu. C’est non. Juste un petit morceau, que vous accrocherez avec un trombone au patron. Mais n’essayez pas de découper le tissu : vous ne savez pas si vos mensurations seront les mêmes lorsque vous couderez. Ce serait du gâchis, et vous savez que je déteste ça.

patron, rubans, petits carrés de tissu, pour retrouver la motivation de la couture
Préparer ses petits échantillons, et peut être commencer un bujo couture. Photo Cottonbro.

3 – Raccommodage, ajustements, finitions

Même si je rédige des articles sur le rapiéçage, l’idée de devoir recoudre le talon et la pointe d’une dizaine de paires de chaussettes – toutes tailles confondues – ne m’enchante pas. Ça fait tout de même 20 chaussettes !

Il y a toujours des chaussettes, des hauts tâchés (merci ma petite fille), troués, qui ne demande qu’un peu d’attention.

C’est aussi une manière pour vous de voir les vêtements que vous avez fabriqués sous un autre jour : s’ils sont troués, c’est parce qu’ils sont portés. D’une certaine matière, c’est la preuve d’un accomplissement.

4 – Cherchez une urgence

La procrastination, ça vous parle ?

Remettre au lendemain, tout le monde le fais. Mais pourquoi ? Je vais vous donner la raison de votre questionnement existentiel. Et tout va s’éclairer.

La raison profonde, c’est que la notion du temps est extensible. Vous prenez tout le temps que vous avez pour réaliser une chose.

Avez-vous remarqué comme vous étiez productif à une semaine de Noël ? Plus qu’à un mois ? Et pourtant, vous auriez bien voulu avoir ce mois devant vous pour coudre vos cadeaux.

Attention, je ne dis pas qu’il faut toujours travailler dans l’urgence, pas de pression ici. Mais une deadline vous permet de voir mentalement une fin au projet. C’est ce qui est motivant.

Voyez la fin de l’ouvrage comme le coucher de soleil. Image Adrian Pelletier de freenaturestock.com

5 – La technique du bœuf

Commencez par une couture, puis une autre étape le lendemain. Petit pas après petit pas.

Si vous voulez manger un bœuf, vous n’allez pas le cuire en entier et le manger d’une traite (sauf si vous êtes Obélix, dans ce cas, cuisez-en deux d’un coup). Vous allez demander à votre boucher de le découper en morceaux, les congeler pour les cuire petit à petit et le manger tranche par tranche.

Par exemple, pour cette robe enfant, les étapes :

  • customiser chaque face
  • coudre un côté
  • préparer et coudre le volant
  • assemblage final
  • fermetures et ourlets

6 – Un emprunt à une technique d’écrivain

Comment faisait Antoine de Saint Exupéry pour avoir de la motivation ? Il commençait à écrire, et s’arrêtait sur sa lancée. Le lendemain, il savait exactement où recommencer à écrire.

En couture, c’est pareil. Double avantage :

  • le lendemain, vous savez ce que vous devez faire
  • avant de vous endormir, vous allez naturellement vous imaginer le faire, et le coudre ira plus vite.
coucher de soleil
Prenez une grande respiration … Image Adrian Pelletier de freenaturestock.com

7 – La couturite vient en cousant

Je m’explique : plus vous cousez, plus vous aurez de motivation : apprendre une technique, tester une méthode, progresser sur un point.

De petits projets valent mieux que rien du tout : sac à vrac, sac à tarte, taie d’oreiller, coussin, jupe facile, déguisement d’enfant, le choix est vaste.

Pas d’envie ? Utilisez vos chutes : s’imposer une contrainte augmente la créativité.

8 – Work in progress …

Alors là, on va déterrer les cadavres. Ne vous inquiétez pas, on est ensemble, je ne vous lâche pas.

À cette étape, vous allez ressortir tous les ouvrages que vous avez commencés, mais que vous n’avez pas fini.

Cherchez bien.

Cherchez dans les moindres recoins.

Cherchez les monstres dans les tiroirs.

Vous n’avez plus l’envie première ? Le résultat n’est pas au rendez-vous ?

Ne jetez rien !! 3 manières de l’utiliser :

  • Peuvent-ils servir de base à un coussin ? En plus, vous utiliserez les chutes pour le rembourrer.
  • Est-il du goût d’un ou d’une ami.e ? Et hop, ça devient une trousse cadeau.
  • Souvenez-vous de pourquoi vous avez été excité par ce projet. La motivation première peut aussi revenir. Il faut parfois un peu de temps.

9 – Méditez sur votre garde-robe

Peut-être que la motivation première de créer votre garde-robe personnalisée n’est plus au rendez-vous… parce que vous devez prendre un rendez-vous en tête à tête avec votre penderie.

Je m’explique : parfois, en cousant, on choisit toujours les mêmes couleurs, le même type de vêtement, ou parfois, le rendu n’est pas celui qu’on aurait voulu.

Surtout si vous avez accumulé les échecs, la confiance en soi baisse.

Alors prenez une tasse de thé, respirez, ouvrez votre garde-robe, et faites le point en 3 questions :

1 – ce que vous cousez est-il en phase avec votre style actuel ?

2 – qu’est-ce qui va à ma morphologie ? le blog « la cordelette » un article pour chaque morphologie.

3 – est-ce que je peux porter ce que je couds assez longtemps dans l’année ? Si vous avez besoin d’un haut sans manche pour l’été, mais que vous mettez 3 mois à coudre, vous serez moins motivée dès les premières fraîcheurs.

10 – Coupez

Vous cherchez de l’inspiration sur les réseaux sociaux, sur les sites de prêt-à-porter, comme j’en parle dans mon livre ? C’est bien.

Mais parfois, votre cerveau a aussi besoin de relâchement.

Essayez de vous replonger dans vos modèles qui ont fait leur preuve.

Faire quelque chose de fou : essayer un projet que vous n’avez cousu que dans vos rêves.

Dégourdissez-vous les doigts avec d’autres travaux manuels : du tricot, du crochet, ou tentez la broderie au point de croix.

rose dans une bulle accrochée à une branche : image de pause
Prenez le temps de savourer une pause, et faites-vous plaisir. Photo Skitterphoto

J’ai tenté d’être exhaustive, mais je suis sûre d’avoir oublié des points importants. Dites-moi en commentaire ce qui vous motive pour coudre, et nous pourrons, ensemble, réduire nos déchets en cousant nos vêtements plutôt qu’à lâcher notre argent aux mammouths de la mode.

Image mise en avant : Matheus Bertelli

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7 commentaire

  1. Il est super ton article ! Très re-motivant ! Merci beaucoup

  2. Merci pour toutes ces astuces. J’aime bien l’idée de transformer un projet qui ne nous plait pas complètement. Il y a quelques années je faisais pas mal de tissage et j’ai réaliser le tissu d’une veste, que j’ai cousue ensuite. Le problème, c’est que je ne la mets pas du tout ! J’aimerais bien la recycler en autre chose, mais je n’ai pas encore trouvé quoi…

    1. Quel est le type de tissu ? C’est épais ou plutôt fin ? Et la veste, de quel style est-elle : plutôt sportswear, ou bien habillée ?

  3. Merci pour cet article.
    En couture chez moi il y a des hauts et de bas. Et en periode de dèmotivation, j’etais à l’affut d’idèes. Puis j’ai finis par accepter ces periodes. Un peu comme une Hibernation couture. J’ai laissè tomber la course à la crèativitè et production, car à force je n’y trouvais plus le plaisir de faire. Plus de to do liste mais une liste d’envies dans laquelle je pioche à mon rythme. Je prends le temps de faire une cousettte si petite elle soit. J’etale le projet. Pour en profiter vraiment .
    En decembre, j’ai fait un grand tri, style Mari Kondo, sur le feeling que j’avais avec certains tissus et vetements à relookè. L’accumulation freinant ma motivation. J’avais besoin d’y voir plus claire pour redèmarer. J’ai gardè que quelques coupons qui m’inspirait et donnè ou revendu le reste. Plus de place physique = plus de place mentale chez moi.
    Je laisse ensuite les idèes venir ou pas.
    J’en profite pour faire autre choses, meme une pause lecture.

    1. Je comprends, je suis passée par une phase Marie Kondo. Sauf que je n’ai pas eu le courage de jeter les coupons de tissus.
      Puis, je me suis dit « quel dommage d’avoir donné tous ces vêtements, j’aurai pu en faire des oeuvres » 😉
      Depuis, je conserve… Bientôt le grand branle-bas de combat !

  4. Ton article est super pour se remotiver. Une vraie coach couture ;). Effectivement quand on se met à coudre et à rapiécer on a tellement de projets qu’il y en a certains (voir beaucoup) qui restent dans le fond du placard. Je suis une reine de la procrastination jusqu’au moment où je me mets un petit coup de fouet pour m’y remettre. J’ai noté sur Trello tous les modèles couture que j’avais copié et je me fais des deadlines pour mes projets couture afin de les terminer à temps, mais parfois ça dépasse. Par contre ma montagne de chutes de tissus commence à s’agrandir, je crois que je vais regarder de plus près tes tutos…

    1. Merci ! Rassure-toi, chez moi, il y a une chaise dédiée aux projets couture… on ne dirait même plus que c’est une chaise !

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