> Mes idées reçues sur les enfants…

Suspense ! C’est le thème de l’évènement interblogueur de mon amie blogueuse Marie, du blog “j’apprends à être maman” (ça marche aussi pour les papas 🙂)

Pourquoi ça me parle – et pourquoi ça doit sûrement vous parler ?

Vous êtes, ou avez été, sans enfant ? Peut-être critiquez-vous la réaction de certains parents dans la rue ? Ou alors, vous avez reçu multiples conseils pour l’éducation de vos chères têtes blondes ?

Vous qui pensez tout savoir sur les têtes blondes, les bambins, et les moutards, regardez ça.

Avant de continuer, je tenais à vous partager ce blog que j’apprécie particulièrement. D’ailleurs, je vous invite à lire maintenant l’article qui m’a plus plu, et que je met en application tous les jours :

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Parce qu’on l’entend tous les jours “mangez 5 fruits et légumes par jour”. Ouaip, et si on n’y arrive pas, on est un mauvais parent ? Ici, ce sont 11 idées, facile à avoir en tête, pour des repas enfin zen.

(D’ailleurs, en ce moment-même, je me met un post-it mental pour penser à diminuer la quantité de pâtes dans l’assiette des bambinous, pour leur proposer d’abord les légumes).

1 – Mon histoire, ou comment je pensais ça à propos des enfants

Alors, du temps où j’étais étudiante, et que je voyais mon neveu, encore tout petit – entre un et deux ans je dirais, je trouvais parfois qu’il avait des comportements étranges.

Je me souviens d’un jour, lors d’un repas de famille, où il était tout seul par terre, à jouer avec une balle de toutes les couleurs.

Comme je m’ennuyais, je me suis dit “un petit, ça veut toujours jouer avec quelqu’un. Je vais aller le retrouver”.

Ha ha, je vous vous déjà sourire !

jeu de ballon avec un enfant
Les jeux d’enfants, sa fonction très importante pour développer son cerveau. Photo de Georgia Maciel provenant de Pexels

Donc, je me met à genoux, je lui propose de jouer avec lui à la balle, je lui explique, et je lui prends la balle.

Bien entendu, ça ne s’est pas – mais alors, pas du tout – passé comme je l’avais prévu.

Figurez-vous qu’il s’est mis à pleurer chaudement, à crier, sans que je trouve quelque chose pour l’arrêter.

En plein repas de famille.

Autant dire qu’une dizaine de paires d’yeux étaient rivées sur moi et le petit, jusqu’à ce que sa mère intervienne.

Hé, je ne savais pas que je lui faisais peur, qu’il était en plein travail d’analyse du ballon dans ses petites mains.

Et surtout, je ne pensais pas qu’il imaginerait que je lui volerait son ballon !

Sur le coup, je me suis sentie assez nulle.

Puis, première grossesse. Et j’ai eu l’impression qu’un monde parallèle s’ouvrait à moi. Le multivers existe.

Déjà, on augmente son vocabulaire (turbulette, gigoteuse, babies…).

Et surtout, on augmente ses connaissance en développement du cerveau.

Parce que, lorsqu’on subit pleurs et crise de rage, il n’y a pas 36 solutions, il faut bien se faire aider par des personnes compétentes, et pas seulement des réponses toutes faites de pédiatres (ont-ils des enfants eux-mêmes ?) ou de l’entourage.

Alors, je vous propose une petite liste d’idées reçues sur les enfants. A vous de voir quelle est la réelle intention de l’enfant.

Les réponses sont juste en dessous – enfin, celles que je penses correcte, avec mon expérience de 8 années dans le domaine 😝.

A vous de jouer !

2 – Les idées reçues sur les enfants :

– les enfants font des caprices

– ils savent très bien jouer la comédie et se rouler par terre pour avoir ce paquet de bonbons plein de cochonneries

– les gosses doivent bien comprendre ce que veut dire “à table”, pourquoi répéter sans cesse ?

– elle pleure parce qu’elle voulait une glace, alors qu’elle a demandé des tartines il y a juste 5 minutes, quelle chouineuse

Je continue ?

Bref, un enfant, ça ne met pas de bonne volonté pour obéir.

STOP ! On rembobine et on recommence depuis le début.

D’abord, ce que vous devez comprendre, c’est que l’enfant n’est pas un adulte miniature. Oui, je sais, ça paraît vraiment bête quand vous le lisez comme ça. Ça m’a fait le même effet quand l’animatrice de l’association de parentalité positive me l’a dit.

D’ailleurs, vous savez ce que c’est, la parentalité positive ? Aussi appelée éducation bienveillante, elle appelle à la réflexion de l’enfant, à sa capacité à comprendre, au lieu de donner des ordres.

Je vous donne un exemple : ne pensez pas à un vêtement.

Vous venez d’avoir quelle image en tête ? Eh oui, un vêtement !

C’est pareil pour l’enfant, lorsqu’on lui dit “ne saute pas sur la chaise”, en parentalité positive, on dirait plutôt “sur une chaise, on s’assoit”.

Vous voyez la différence ? Non seulement je n’ai pas dit d’ordre – juste une règle générale qui s’applique pour tout le monde – mais en plus, j’utilise une phrase affirmative, plus compréhensible pour un enfant.

Et, croyez-moi, ça fonctionne même avec un enfant de 8 ans.

Donc, un enfant n’est pas un adulte miniature – et on doit voir le comportement de l’enfant en fonction de la maturité de son cerveau. Qui ne se développe pas de manière linéaire !

Alors, qu’en est-il des idées reçues précédentes ?

enfant et sa mère : chemin vers une parentalité positive

3 – Désormais, je comprends le “caprice”

Pour qu’un enfant fasse réellement un caprice, il faut que son cerveau soit assez mature pour :

1 – voir la situation actuelle (c’est le goûter)

2 – s’imaginer ce qu’il va avoir dans le futur lorsque son parent lui propose quelque chose (propose une tartine de confiture)

3 – s’imaginer qu’il pourrait avoir autre chose que la proposition des parents (une glace)

4 – s’imaginer que, avec tel comportement, il fera changer l’avis de ses parents (si je me roule par terre, j’aurai une glace à la place de la tartine de confiture)

Trop complexe ! D’ailleurs, les caprices, selon la perception d’un adulte, sont en réalité des réponses du cerveau de l’enfant à des situation trop complexes pour lui.

Par exemple : on lui a fait choisir entre une glace et des tartines. Il voulait dire glace, alors que c’est “tartine” qui lui est venu en tête. Et si on lui montre une tartine, il reconnaîtra le mot avec l’objet. Sans se souvenir de la question “qu’est-ce que tu veux au goûter”!

Autre idée reçue : l’enfant qui se roule par terre. Que s’est-il passé avant la scène ? A-t’il bien dormi, a t’il faim (de chose plus complète qu’un bonbon, s’entend), a-t’il un besoin basique qui n’est pas comblé à ce moment-là ?

Les “besoins basiques”, autre terme barbare. Pour un enfant, et pour les adultes aussi (you hou, coucou !) les besoins basiques, ou primaires, à combler sont : manger, boire, dormir, élimination, sécurité.

Ainsi, j’ai remarqué que, après le boulot, lorsque je vais chercher les enfants, j’ai tendance à m’énerver plus vite lorsque je suis sortie rapidement, sans prendre le temps de boire, de prendre un petit truc à manger sur le trajet jusqu’à la voiture, ou l’aller aux toilettes.

Donc, la prochaine fois que vous serez énervé, pensez à moi, allez aux toilettes avant de voir vos enfants 😃 ça peut aider à être plus zen.

4 – Désormais, je comprends que ça ne sert à rien de crier “à table”

Pourquoi répéter sans cesse aux enfants, de venir à table, alors que tout est prêt ?

Même les maris ne respectent pas l’ordre.  😉

Ha !

Faire venir toute la famille à table : un défi
Je vous rassure, aller les chercher un à un est ma meilleure solution actuelle. Photo de Elly Fairytale provenant de Pexels

C’est plus compliqué que ça en a l’air, et pour cause, pour un enfant, il doit :

1 – comprendre l’ordre

2 – s’arrêter volontairement de jouer (jouer =  activité cruciale pour le développement de son cerveau).

3 – faire un lien entre la parole et le geste (traitement du langage : “à table” doit signifier qu’il se lève pour aller vers la table de repas, monter sur la chaise, se préparer pour avoir le repas, qui n’est pas encore dans l’assiette.)

Quel chemin entre “à table” et “on mange”.

3 – retenir l’ordre jusqu’à ce qu’il soit réalisé (du jeu à la table + éventuelle difficulté à monter sur la chaise…)

4 – ignorer toute autre source de distraction (jouet sur le chemin vers la table, petites choses par-ci, par là qui attire l’œil, grand frère/grande sœur qui lui parle…)

Alors, qui disait que les enfant ne mettaient pas de la bonne volonté ? 😄

Penchez-vous sur la question, ça devient vite passionnant.

7 – Maintenant, à vous de jouer

– Avec les livres d’Isabelle FILLIOZAT, notamment “J’ai tout essayé” (pour les enfants de 1 à 5 ans) et “il me cherche” (pour les 6 – 11 ans).

Chaque exemple est illustré par un dessin de mise en situation, et un encadré où l’on lit le dialogue interne de l’enfant.

– “le cerveau de votre enfant” du Dr Daniel J. Siegel et Tina Payne Bryson :

des exemples, les étapes du développement de l’enfant, et les objectifs de l’enfant, âge par âge – tableau récap’ en plus.

– spéciale dédicace pour les fratries : “arrête d’embêter ton frère, laisse ta sœur tranquille” .

Qu’est-ce que je dis cette phrase ! Avec une méthode expliquée d’entrée de jeu, pratico-pratique, des exemples présentées en scénettes, avec explication et résolution du conflit.

Ma dernière astuce : c’est une phrase qui me revient régulièrement, et qui m’aide à faire baisser la pression.

Attention, grosse révélation, qui se résume en 3 mots.

le chemin vers la parentalité positive

LE TEMPS PASSE.

Vos enfants sont agités ? Ils finiront bien par s’endormir.

Vos petits bouts sont de vrais tornades ? Ils grandiront. Profitez du 6-12 ans et comparez.

Ils se tiennent mal à table ? Je suis sûre que vous n’avez jamais vu d’adultes, au restaurant, mangeant avec leurs doigts. Vos enfants deviendront un jour adulte.

Vos enfants deviendront adulte un jour. Profitez d’eux enfant !

Image mise en avant : Photo de Rebecca Zaal provenant de Pexels

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6 commentaire

  1. Merci pour ce bel article déculpabilisateur 😉
    Quand avec mon mari nous sommes submergés par la tonne de jeux dans notre salon… nous nous disons que dans 10 ans, nous regrettons surement ce moment 😉 Profitons de nos enfants !!

    1. Moi aussi j’étais submergée par les jouets ! Finalement, j’ai adopté une organisation : la bibliothèque et une boite en bambou pour les jeux de société du grand, une petite bibliothèque et la table basse (contre le mur) pour une présentation Montessori pour la petite. Un peu de jouets dans les chambres, pour que chacun puisse s’isoler s’il le souhaite. Et un roulement des jouets.

  2. Merci encore pour ta participation à mon carnaval d’article ! Tu montres un bel exemple concret du processus de travail de l’enfant: prise en main, répétition des mouvements jusqu’à l’atteinte de l’objectif qu’ils s’était fixé car l’enfant a d’abord besoin de manipuler son jouet seul avant de le partager avec l’autre.

    1. Même la notion de partage est très relative pour un enfant. Par exemple, s’il est au square et qu’on lui demande de partager son ballon avec un enfant inconnu. Ce peut être synonyme de danger pour lui. Il faut le comprendre : si je disais à mon mari de prêter ses clés de voiture à un étranger, quelle réaction il aurait ? Le même que l’enfant !

      1. Tout à fait d’accord avec toi. Quand les parents obligent leurs enfants à prêter, je boue intérieurement 😉

  3. Article intéressant qui incite à se mettre à la place de l’enfant, voir dans sa tête (même si c’est impossible), et si j’ai déjà vu des adultes manger au restaurant avec les doigts ou pousser avec un doigt!

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